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Jacques Kuba Séguin: Litania projekt

Litania signifie litanies en polonais, une forme de prière. C’est le titre de la pièce éponyme de cet album écrite en hommage à l’oeuvre de Tomasz Stańko. Symbolique qui se veut plutôt une référence à l’émotion évoquée par la musique plus qu’à une concrète religiosité. Les allusions mélodiques faites à la contemplation, le recul et le retour sur soi sont en effet palpables dans cet album. Le ton est solennel et profond. Jacques Kuba Séguin nous fait découvrir une toute nouvelle facette de sa personnalité et de son art. Née d’une alliance audacieuse et pourtant très habilement délivrée entre la musique néoclassique et le jazz contemporain nord-européen, le style unique qui s’en dégage oscille subtilement entre la pureté lyrique et le côté brut et canaille du jazz.

 

Un travail de composition qui a débuté par une rencontre inspirante avec Frédéric Alarie, un jazzman montréalais émérite, lors d’un jam session au Festival de Rimouski. Ensuite, s’ajoute à cette formation de haut calibre les qualités exceptionnelle des violonistes aux couleurs tsiganes Adam Baldych (artiste invité sur l’album), la contribution du pianiste inspiré Jonathan Cayer ainsi que l’audace du batteur Kevin Warren. L’amalgame réussi entre le violon et la trompette, inhabituelle dans le jazz, fait ressortir une fois de plus le talent d’écriture et d’interprétation de ce jeune artiste. En somme, ce n’est pas tant le potentiel de cet artiste que nous permet de découvrir cet album que la maturité avec laquelle il maitrise l’art de la musique.

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